Sumario: | À travers cinq ruptures décisives et sans retour de Spinoza – rupture avec la synagogue – rupture avec Descartes – rupture avec Platon – rupture avec Hobbes – rupture avec Kant (par anticipation), Richard Labévière montre comment la pensée spinozienne fonctionne comme une machine de guerre contre la menace de l’idéologie dominante, déguisée en autant de « philosophies » ou de « sagesses » accommodantes avec les intérêts des classes dominantes. Cette pensée s’organise autour de l’identification organique de Dieu avec la Nature et de la mise au centre d’un corps si anti-chrétien qu’il vaudra à Spinoza une détestation posthume. Laquelle n’a pas disparu si l’on en juge par la récente charge anti-spinozienne de l’ancien ministre Luc Ferry, auquel cet essai entend également répondre. Contre une vague « conscience morale » présentée comme seul horizon pour l’humanité, il s’agit de faire le pari du contenu, de l’immanence, de la connaissance, de l’action et, en définitive, d’une liberté radicale -- Contracubierta
|