Le pilori au Moyen Age dans l'espace français XIIe-XVe siècle
"Au milieu du XIIe siècle, au cœur de villes de la France septentrionale rendues prospères par les développements économiques, apparaît un nouvel édifice qui rend visible l'autorité du seigneur local et son devoir de protéger l'espace urbain. Planté au centre du marché, ce s...
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| Formato: | Libro electrónico |
| Idioma: | Francés |
| Publicado: |
Presses universitaires de Rennes
2024.
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| Colección: | Collection "Histoire" (Rennes, France)
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| Materias: | |
| Ver en Biblioteca Universitat Ramon Llull: | https://discovery.url.edu/permalink/34CSUC_URL/1im36ta/alma991009850412206719 |
Tabla de Contenidos:
- Pt. 1. La genèse d'un signe de justice urbain
- 1. L'invention du pilori et de sa peine associée
- Un nouveau mot pour une nouvelle institution
- Un terreau fertile : les rituels d'humiliation publique antérieurs au pilori
- Enquête lexicographique : des mots, une institution
- Flandres, Artois, Picardie, Normandie : espaces et causes d'apparition du pilori
- L'influence des mutations économiques et sociales du XIIe siècle
- Une marque de protection et de propriété du marché
- Une institution au service de la "vengeance commune", des bourgeois ?
- Une distribution inégale des premiers piloris : des lenteurs de Flandre-Hainaut aux succès du Ponthieu
- Des disparités d'implantation dans les grandes villes drapantes
- La transmission de la charte d'Abbeville : des piloris de village pour armer les marchés locaux ?
- 2. Une diffusion qui adopte les circuits de l'"économie des marchés"
- De l'Empire Plantagenêt aux bourgs marchands du Midi
- L'importation du pilori dans le Sud-Ouest par l'entremise de l'Empire Plantagenit
- Concurrences et complémentarités avec la course infamante
- Rencontre et fusion avec le pal., monument local d'accaparation territoriale
- La percée organique de l'institution dans la France centrale
- Sur les routes des foires de Champagne
- L'acclimatation au domaine royal un transfert d'origine monarchique ?
- Le sillon rhodanien, une derion dense mais tardive
- Le XIIe siècle, temps de consolidation de l'institution
- La propagation aux marges des routes commerciales
- L'hégémonie du pilori sur les autres peines infamantes
- 3. Du poteau de marché au signe de haute justice
- Incarner la hiérarchie des juridictions
- L'invention de l'échelle
- Un seul pilori par ville : les tâtonnements du droit
- Le carcan, équipement carcéral mis au service du pilori
- Le mouvement de monumentalisation
- Le contrôle du pilori, un enjeu des conflits de juridiction
- Planter son pilori : un acte d'appropriation du territoire
- De la voie de paix à la voie de fait
- S'entendre : les piloris négociés ou partagés
- Un lieu de la vie quotidienne
- Autour du pilori, un quartier ordinaire
- L'appropriation du monument par ses usagers
- Pt. 2. La scène du pilori : les ressorts d'un rituel d'humiliation
- 4. La mise en œuvre du rituel d'exposition
- Un rituel en mouvement
- De la prison au pilori
- La charrette : un mode de transport signifiant
- Rassembler et infirmer le peuple"
- Mettre en scène le corps du condamné
- Les colliers et coiffes évocateurs
- Dénuder
- Dégrader
- Une plasticité hiérarchisée
- Les acteurs du rituel
- Les officiers de justice à l'interface entre justiciers et public
- Bruits, paroles et gestes symboliques
- Jets d'ordures licites et illicites
- Les émotions attendues des acteurs
- La honte punitive du condamné
- Une refondation de la communauté par l'émotion
- 5. Un rituel adaptable aux besoins du justicier
- La variabilité pénale de l'exposition
- Un cadre spatio-temporel à la flexibilité limitée
- Une temporalité souple au service de la gradation pénale
- Une sensibilité à l'individualisation pénale contrastée selon les juridictions
- Un lieu central de justice en construction
- Pilori et rituels de sanction des fraudes
- Le monument de la décapitation ?
- La polarisation des autres supplices auprès du pilori
- Hybridations de formes rituelles entre l'exposition et d'autres supplices
- La souche commune des rituels de mise à mort et d'exposition
- Exposition et corde au cou
- L'exposition comme motif coutumier d'autres rituels judiciaires
- Pt. 3. Les usages pénaux de l'exposition infamante
- 6. La matrice primitive du pilori
- La déstabilisation du champ social par le scandale
- Esclandre, offense et crime, des définitions poreuses
- Le marché, espace privilégié du scandale
- Le mirage de la prévention du crime
- "Donner tremeur et doute" aux criminels potentiels
- Promettre le pilori aux mauvaises gens
- La fréquence d'occupation des piloris : l'exemplarité en question
- Punir la déloyauté et la tromperie
- Réprimer le larcin
- Protéger la loyauté des transactions
- Parjure et crimen falsi : scandale en cour de justice
- Amender l'injure infligée à la collectivité : l'usage réfléchissant du pilori
- Venger l'honneur communautaire
- Venger l'honneur du roi pour restaurer le bien public
- 7. L'appropriation de l'exposition par le droit royal
- Le moment Saint Louis : l'entrée contingente de l'exposition dans la législation royale
- La postérité de l'exposition pour blasphème dans la législation royale
- Copier le Saint Louis rivé : des ordonnances gages de légitimité et de pureté 0329-1437)
- L'érosion progressive de la place du pilori : yen un alignement des ordonnances sur la pratique judiciaire (1460-1510)
- Une appropriation rétroactive des prescriptions royales par les justiciers locaux
- Le roi, un seigneur-type ? la série des ordonnances à portée locale
- Une répression des fraudes au service des confréries de métier parisiennes
- Usages protéiformes de l'exposition dans la réglementation fluviale
- Un outil répressif mobilisé pour surmonter les situations de crise économique
- Appliquer le droit royal : l'exposition au Parlement de Paris
- La part de l'exposition dans les arrêts de la chambre criminelle
- Des pratiques indépendantes de toute source extérieure de droit
- Des divergences avec les usages des autres cours volontairement entretenues
- 8. Jalons pour une sociographie des condamnés à l'exposition
- Une écrasante majorité de gens ordinaires
- Des hommes etfimmes installés
- Travailleurs
- Sociables et solidaires
- Des gens d'état aux crimes énormes
- Des clercs déshonorant l'Église
- Des officiers sous surveillance
- L'absence des nobles : trace de la concurrence de l'amende honorable
- Les marginaux o au pilori : un usage pénal peu appliqué
- Une catégorie idéelle et introuvable
- De l'intersection entre récidive et marginalité.
